Dans 22 jours, je vais me retrouver sur le stade de St-Philippe pour le départ de La Diagonale des Fous.
Cela va vraiment avoir une saveur particulière pour moi car pour ceux qui ne seraient pas au courant, cette course est le seul échec de toute ma carrière sportive : et en plus pas qu'un peu puisque que j'y ai abandonné 2 fois d'affilées.
Mais voilà, étant d'un naturel têtu et pensant toujours qu'on puise sa force dans l'analyse de ces erreurs, je repars une nouvelle fois à l'assaut des terribles sentiers réunionais !!!
Petit retour en arrière sur mes deux premières tentatives.
Pour être très honnête, la première fois (2007) je n'était pas prêt : je me suis lancé trop tôt sur ce type de raid sans être passé par des courses de prépa progressives et je l'ai payé cash : abandon au 110 eme kms avec une terrible douleur entre la cheville et la base du tibia après 30 heures d'efforts. Mon corps n'était pas encore préparé à encaisser tout cela !!!
Concernant la seconde (2008), mon échec est complètement différent. Après avoir participé à de nombreux trails et notamment fini brillamment le trail du Verdon, je suis maintenant prêt pour ce type de course. Malheureusement, mon envie de revanche me pousse à trop en faire lors de la préparation et c'est en surentraînement complet que j'arrive au départ : résultat une tendinite au genou qui arrivera très tôt dans la course (60 eme kms) et un nouvel abandon au 134 eme après 36 heures de course.
Fin 2008, après avoir analysé au plus juste mes échecs, je décide de tout reprendre à zéro, change complètement ma méthode d'entraînement (en intégrant surtout le fait que je marche beaucoup à mon travail), participe à de nouveaux raids avec réussite, Mercantour et Pyrénées en 2009, Cro-Magnon en 2010.
Et voilà, je suis à nouveau au pied de mon "Everest", et pour tout vous dire, je me sens.......très serein.
Un signe qui ne trompe pas, même l'arrêt de l'UTMB, malgré le fait que j'ai du revoir toute ma prépa, ne m'a absolument pas perturbé.
Rien ne pourra m'empêcher de réaliser mon but : arriver sur le stade de La Redoute et pouvoir enfin dire "J'ai survécu".